«Qu’est-ce que JE DIS que JE SUIS?»

«Qu’est-ce que JE DIS que JE SUIS?»

pose-toi cette question régulièrement.

«Quel est mon regard sur moi-même?»

«Quel est mon regard sur le monde?»

«Sur la vie en général?»

Fin 2012, j’étais au fond du trou.

Je ne voyais plus la lumière au bout du tunnel.

Et j’ai décidé que c’en était assez.

J’étais prêt à faire mon «check-out» de ce monde.

Mais la vie en a décidé autrement…

Quelques semaines plus tard, je m’envole pour les USA pour y passer quelques mois, histoire «de changer d’air».

Mais la vie en a décidé autrement…

Après avoir été atterri, on m’arrête à la douane et me fait patienter dans une salle spéciale.

On m’interroge et décide après plusieurs heures que je n’entrerai pas aux USA.

On me renvoit donc en France, après avoir passé 24h dans cette salle, en étant traité comme un criminel.

Je retourne en France, et je me rappelle encore ce sentiment de liberté que je ressens à ma sortie de l’aéroport.

À ce moment-là, au moins temporairement, je ne suis plus déprimé.

J’ai juste envie de fumer un gros pétard et «de chill».

Ce que j’entreprends de faire.

Je commence à fumer, et après quelques minutes seulement, je sens une réaction que je n’avais jamais eu avant.

Mes bras bougent tout seuls dans tous les sens, je n’ai plus de contrôle sur mon corps.

Je décide d’aller me faire vomir et de m’allonger dans mon lit.

Je m’allonge et me répète «ne résiste à rien».

Mes bras continuent leur convulsion et je continue à lacher prise, à chaque fois que le mental tente de me ramener vers le contrôle.

ça dure quelques minutes, et je sens à nouveau quelque chose d’inhabituel…

Je sens une forte énergie se former dans la zone de mon coccyx.

La peur revient, et je me répète encore : «ne résiste à rien».

l’énergie s’intensifie et monte le long de ma colonne vertébrale.

elle arrive vers le haut du crâne, et je sens une grande peur à nouveau.

je me rappelle à nouveau : «ne résiste à rien».

l’énergie reprend son mouvement, et finit par «une explosion» à travers le haut de mon crâne.

quand je «me réveille», tout à changé.

le «bruit de frigo» du mental a disparu.

je me sens léger comme une plume.

Plus aucune pensée perturbatrice.

Un amour inconditionnel pour chaque chose et chaque moment.

Une vision claire de «la boîte mentale» dans laquelle «je vivais».

une clarté d’esprit totale.

absolument aucune peur ne subsiste.

je pourrais mourrir à ce moment-là, et cela ne ferait aucune différence.

je rigole et me demande comment j’ai fait pour «ne pas voir» la réalité qui est pourtant JUSTE ICI.

«j’étais aveugle et maitenant je vois…»

tout semble si évident.

Évidemment, je pense à ce moment que «cet état» est à présent permanent.

Pendant quelques semaines, je baigne dans cette présence, et la vie a une saveur entièrement différente.

je ressens des niveaux de joie que je n’avais jamais imaginé possibles avant.

J’écoute de la musique et ressens l’âme de son créateur…

Et là, j’en veux encore plus.

Je ressens d’habitude les choses encore plus en fumant du cannabis, et j’ai envie «de tester» le cannabis dans cet état de conscience.

Alors je fume à nouveau un joint, et là…

tout part en cacahuète… 🥜🥜

toute ma souffrance refait surface et me submerge.

je passe d’un état de paix intense à un état de désespoir profond.

je me morfonds et me dis «qu’est-ce que j’ai fait??», «j’ai tout gâché…»…

je me sens coupable et anéanti par ma propre avidité.

plusieurs semaines passent, je lis des livres de spiritualité, j’essaie de comprendre ce qui s’est passé.

il y a des hauts et des bas, mais cette pensée persiste toujours.

«j’ai perdu l’éveil».

je suis complètement identifié à cette pensée désormais, et elle est restée en moi pendant de nombreuses années après ça.

qu’est-ce que j’ai fait à ce moment-là?

je me suis identifié à une autre histoire, tout simplement.

tout est une question d’histoire que l’on se raconte.

«je suis malheureux, rien de bon n’arrivera dans cette vie…»

«j’ai perdu l’éveil à cause de mon avidité.»

….

comment crois-tu que ces histoires résonnent en toi quand tu crois à ce que tu racontes?

si tu es suffisamment empathique, tu peux te connecter à ce sentiment de manière très précise.

c’est toujours toi qui dit ce qui est vrai pour toi.

et tu fais l’expérience de tes propres définitions.

Personne d’autre que toi ne réside dans ta conscience.

C’est toi qui décide de ce que tu acceptes COMME VRAI dans TA RÉALITÉ.

S’il y a un manque d’harmonie dans ta vie, c’est que tu as donné ton pouvoir à une certaine idée.

Si tu te sens déprimé, c’est que tu te racontes de la merde toute la journée…

Sur toi-même probablement…

Sur les autres…

Sur la vie…

Tu n’en as pas forcément conscience, mais c’est ce que tu fais.

C’est ce que l’on fait tous.

Nous n’avons aucun contrôle sur ce que nous imaginons.

Jusqu’au moment où on comprend ce qui se passe et on décide de faire le travail.

Et ce moment, c’est le début de ta libération.

Le jour où tu réalises «JE SUIS ce que JE DIS que JE SUIS».

Ta conscience s’éveille, mais n’est pas totalement éveillée.

L’éveil total?

Existe-t’il?

Bien évidemment.

C’est le moment où toute identification avec ce qui n’est pas toi devient impossible.

tu réalises que tu n’es littéralement pas de ce monde.

Tu es le rêveur de ce monde, et tu deviens lucide dans ton propre rêve.

quelle souffrance peut arriver à ce moment-là?

Tu fais l’expérience de la réalité, sans attachement ni résistance à quoi que ce soit.

Tu te laisses tout simplement porter par le courant de la vie.

Nous sommes dans cette ère.

Nous sommes en train de nous rappeler qui nous sommes.

Petit à petit.

Et de reprendre notre pouvoir.

Alors quand tu souffres, n’oublies pas de te poser la question :

«Qu’est-ce que JE DIS que JE SUIS?» et #reprendstonpouvoir 💪❤️